La Kabbalah, tradition cosmique

Un enseignement au service de l'Harmonie

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Glossaire

« Considérant les omissions nombreuses des dictionnaires et leurs carences en notions métaphysiques, soucieux de l'embarras que pourraient rencontrer certains lecteurs, nous vous proposons un glossaire de mots utiles que vous rencontrerez en parcourant ce site ».

Tiré du livre  « Premiers pas vers la Kabbale - Nouvelle édition »

ADAMITÉ – Ce néologisme désigne soit le caractère collectif de l'Adam originel, soit les "humanités célestes" répandues dans l'univers, que l’on doit différencier de l'humanité terrestre. Ce terme n’a donc rien de commun ni avec l’adamisme ni avec la secte des Adamites.

ÆLoHYM (Èlohim) – Pluriel d'ÆLoaH, forme féminisée d'ÆL, et surnom d'une hypostase divine, traduit dans la plupart des Bibles vulgarisées par "Dieu", sans faire aucune nuance avec ÆL (Èl) ni avec ÆLoaH (Èloah). Pourtant, ÆL indique à la fois une position supérieure, une puissance en vis-à-vis, une force d’extension, un mouvement. En métaphysique, prise comme Force essentielle, elle agit par enveloppement progressif dans les densités substantielles successives. ÆLoaH ou ÆLOaH est ainsi la première synthèse vivifiante de cette Force procédant du fin fond de l'Infini. Le pluriel ÆLoHYM montre que cette "puissance" se manifeste dans et par la multiplicité des formes, et principalement au moyen de l'Humanité adamique, son temple vivant.

Cela ne sous-entend ni polythéisme ni panthéisme. Mais, tout naturellement, la Force de l'Origine unique se diffuse par les multiples canaux des Forces cosmiques.

ÆON – Ce terme littéraire précelle nettement la tournure « éon de temps » mais devient rare dans les dictionnaires (on se demande pourquoi... ). Il décalque le grec aiôn, indiquant "une immense période de temps", presque illimitée dans certains cas. Ici, chaque æon vaut plusieurs milliards d'années terrestres. On pourrait le rendre aussi par myriade de siècles ou de millénaires.

AFFINITAIRE – Nous préférerons les périphrases avec affinité ou accord : en affinité, par affinité, etc. Quand « affinitaire » apparaît, ce terme signifie : qui s'affilie d'après les lois de l'affinité physique biologique, nerveuse, caractérielle, intellectuelle ou spirituelle, que l'on appelle ordinairement attraction, sympathie, amour, etc.

ALTERNATION (voir Littré) – Terme maintenant trop souvent absent des dictionnaires, indiquant l'action d'alterner. Synonyme approximatif d'alternance, car cette dernière n'implique pas la nuance de changement d'ordre. Un puriste devrait parler d'alternation des sexes dans la réincarnation bouddhique, plutôt que d'alternance.

ASTROSOPHIE (voir Littré) – Science supérieure des astres, qui recoupe souvent l’astrologie, mais s’en écarte généralement sur les points métaphysiques les plus profonds.

ATTRIBUT (d'où l'adj. attributal) – Qualité d'une puissance active agissant en dehors d'elle, sans cependant s'en détacher. Un attribut reste donc soumis en entier à son émetteur.

– AURA (adj. aurique) – L'aura est l'atmosphère bioélectrique et psycho-mentale enveloppant tout homme, aussi bien que tout animal et toute chose selon son stade évolutif. Aussi l'aspect et la luminosité auriques diffèrent-ils d'un être à l'autre : selon les capacités, qualités, imperfections, humeur et santé de chacun. Racine grecque : aura, "brise légère, vapeur, souffle subtil".

– BALANCE – Pas l'immobilité, mais l'équilibre dynamique ou pondération entre deux pôles, d'où viennent la paix et le bien-être.

– BATILLEMENT – N'est pas un battellement (double couche de tuiles à l'égout d'un toit), mais le heurt régulier des petites vagues contre une rive ou un quai.

– CHARITÉ-UNE-AVEC-LA-JUSTICE – Cf. Justice une avec la Charité.

– COSMIQUE – Le grec cosmos signifie "bon ordre, parure, gloire, harmonie, organisation harmonieuse". Il n'est donc pas l'exact synonyme d'universel (lat. unus-versus, "tourné vers l'unité" ou "ce qui tend vers l'unité"). Ici, ce terme qualifie surtout les forces organisatrices et les entités de puissance émanées par la Chaîne divine, depuis l'ÆL °ÈLYON (la Force suprême) jusqu'à l'ÆLoHYM et l'ADâM.

– DEGRÉS et SOUS-DEGRÉS – La Tradition originelle postulait que l'homme est composé de quatre degrés et trois sous-degrés intermédiaires,. C'est pourquoi on les retrouve dans la plupart des doctrines, aussi bien dans les métaphysiques sanscrite, mésopotamienne et égyptienne, qu'hébraïque, grecque et latine. Seule l'école chinoise paraît s'en être séparée. La Thorâh les voile parfois sous le surnom de « chambres du ventre ».

– DUEL et DUALITÉ – Ces deux termes marquent l'union de deux pôles en harmonie complémentaire, conformément au Littré. On ne les confondra donc pas avec ceux des antagonismes, parents de "dualisme". Cet ouvrage les utilise pour des couples évolués d'homme et de femme en profonde affinité mutuelle. Mais on peut aussi rencontrer "dualité d'être", proclamant le correct équilibre entre les degrés supérieurs et inférieurs de cette personne.

– EFFECTIF, EFFICACE, EFFICIENT – Termes à ne jamais confondre.

Effectif (lat. effectivus), "réel ou producteur d'un effet quel qu'il soit", comme peut l'être une puissance effective : la Vie, la Sagesse, par exemple.

Efficace (lat. efficax), "produisant l'effet attendu", d'où "réussissant". Un homme peut être efficace, mais il n'est pas français de le dire effectif ; efficient ne devant s'employer qu'en des cas très précis (voir § suiv.).

Efficient (lat. efficiens), "amenant à la réalité, rendant réel, producteur d'un effet réel", est plutôt réservé à une cause efficiente. Certains pensent que c'est un néologisme copié sur l'anglais efficient. Quelle erreur ! C'est l'inverse : il existe en français philosophique au moins depuis le XIIIe siècle. Mais il n'a jamais le sens d'efficace (usage condamné par le Journal officiel).

– EFFECTUATION – Est simplement l'action d'effectuer.

– ÉMANATEUR – Puissance d'où découle une émanation. Néologisme à mettre entre guillemets.

– ÉMANATISME, ÉMANATIF, ÉMANATISTE – Relatif à la théorie métaphysique des émanations ; on dira par exemple : monothéisme émanatif ou émanatiste mais jamais émaniste (adjectif qui n’existe pas).

– ÉONIEN – Emprunté au physicien Jean Charon, vocable qualifiant l'expansion de la Vie et de l'Intelligence au moyen de la supraconscience monadique : du grec éon, "étant, être". Ne pas confondre avec ÆON (mesure de temps).

ÉTHER, ÉTHÉRIQUE, ÉTHÉRISME – Sans rapport avec l'acception médicale des dictionnaires, c'est ici un état de matière "d'une nature analogue à l'Éther", c’est-à-dire proche de la matière subtile intersidérale des Anciens. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'un rapprochement approximatif mais radical. En effet l’Éther se rapportait, pour les Anciens, au monde d'en haut, aux espaces intersidéraux notamment (voir Cicéron, De la nature des dieux 2 – 42, par exemple). Imité du latin æther, emprunté au grec aïthêr, il est entré dans notre langue avec les aristotéliciens et les néoplatoniciens du Moyen Age. Ensuite, en remontant aux origines du grec, on découvre que ce terme dérive précisément du chaldéen YêTsèR indiquant la mise en forme dans des densités matérielles plus subtiles que les nôtres, et même parfois de nature différente. De là, dans la métaphysique hébraïque, la Yétsirâh, rendu généralement par "Monde de la Formation" : substance raréfiée par qui se transmet et se manifeste la Lumière en particulier, notion que la physique fondamentale reconnaît de nouveau aujourd'hui. La "Tradition cosmique" est donc parfaitement orthodoxe et fidèle à l’étymologie en rendant par "État des Éthérismes" l'expresssion kabbaliste.

Mais, il est vrai qu’il s'agit là d'étymologie fidèle aux sources euro-chaldaïques, la véritable étymologie du français, et non du sabir « indoeuropéen *aidh – exprimant la notion de "brûler"... » qui n’a pas plus de fondements sémantique et historique que de raisons philosophiques.

– ÉVOLUTEUR – "Qui fait évoluer". Il nous arrive d’utiliser ce néologisme à la place d’évolutif parce que ce dernier prête à confusion entre ce sens et "qui peut évoluer".

– FORCES – "Forces divines" ou "forces cosmiques", voir ÆLoHYM et COSMIQUE.

– FORMATEURS et FORMATIONS – C'est une grosse méprise d'interpréter le verbe BâRA du premier verset de la Genèse par "créer". Il veut dire très exactement "pénétrer, s'infiltrer, se diffuser, se répandre au-dehors", par analogie comme peuvent le faire l'eau dans le sol ou la lumière dans l'espace, rien d'autre. De même rendre par "créateur" le YOTsèR qualifiant l'Ælohym, alors que son sens précis est "formateur, modeleur, faiseur", est une pareille incorrection : l'univers phénoménal et l'humanité sont des formations modelées à partir de la Substance primordiale et non des "créations" tirées du néant.

– HARMONISATION – Bien que les puristes utilisent ce terme ordinairement pour la musique ou la phonétique, il est clair qu’il s’agit de « mise en harmonie ». L'Amour universel, dit aussi cohérence cosmique ou harmonie, est un principe infini par origine et par essence vers lequel on ne peut que tendre. On n'en peut donc connaître humainement que son asymptote : le perfectionnement sans fin.

– HIÉRARCHIE – On prendra cette appellation dans son acception la plus radicale ici : du grec hiéros (sacré, saint) et archê (gouvernement). Vu toutes les hiérarchies "souillons" dont on nous rebat les oreilles, vu les débordements incongrus du français usuel désignant sous ce nom une quantité de subordinations profanes, l'expression "Hiérarchie sacrée", bien que pléonastique, est devenue maintenant nécessaire pour distinguer la Sainte assemblée des Sages de toutes les Nations.

Dans cet ouvrage, l'expression "Forces hiérarchiques" se réfère donc logiquement et seulement aux Forces de Vie, de Lumière et d'Amour, émises par les représentants de la vraie Sagesse, les vrais "Justes" des cieux et de la terre. Nous le réservons, quant à nous, très précisément au vieil et universel "Ordre de la Rectitude". Aussi tombera-t-il sous le sens combien il serait déplacé de parler de "forces hiérarchiques hostiles".

– HOLOCAUSTAL (Attribut holocaustal) – Attribut d'Adonaï : qualité matérialisée comme Puissance d'équilibre harmonieux entre Rigueur et Clémence ; attribut connu des Kabbalistes sous le nom de « roi de la balance » (sans rapport avec le signe zodiacal). Comme tel, on dit qu'il s'est sacrifié lui-même en s'incarnant dans l'extension universelle afin d'aider l'éveil de la Conscience substantielle : d'où ce surnom mystérieux.

– HOMME ACHEVÉ ou HOMME VÉRITABLE – Si l'on veut bien admettre que nous sommes des animaux évolués dans lesquels une âme divine s'est incarnée mais reste ignorée par la plupart, l'homme véritable est celui qui réalise pleinement la seule raison de son existence : le service cosmique, l'Harmonisation.

– INDIVIDUALITÉ et INDIVIDUEL – Étymologiquement et de façon ésotérique : indivise-dualité entre le Moi supérieur et le moi inférieur (voir DEGRÉS). Cet état, lorsqu'il est atteint, est le signe d'une éminente évolution. Littéralement : lat. individuus, "non divisé", par conséquent sans lutte ni rupture internes, harmonieux en somme. Il est inacceptable, dans un propos de haute science, de faire comme si l'individualité pouvait être un synonyme de personnalité. Cette dernière venant du lat. persona (masque de théâtre) ne peut désigner que l'apparence d'un être, la comédie humaine qu'il joue et non la réalité indivisible, indestructible, qui se voile en lui. L'obtention de l'individualité concerne le Moi supérieur. Celle d'une personnalité, même admirable, n'est que du domaine des degrés inférieurs de la constitution humaine, l'animal. Cela correspond pleinement aux conceptions du Talmud de Babylone [Gen. Rabba 19, 7]. L'Individualisation de l'être en une individualité, une ‘YShYOuTh, y dépend du développement du ‘YSh, la partie supérieure de l'homme, l'Homme véritable, son noyau de lumière, le reste n'étant que la bête, la BéHéMâH.

– INDIVIDUITÉ (voir Littré) – Propriété de l'individu : son unicité par rapport au milieu dans lequel il se trouve. Ne pas confondre avec individualité (voir précédemment).

– INDIVIDUÉ (voir Littré) – Participe passé du verbe individuer, former un individu ; s'individuer : s'organiser en une forme unique.

– INVOLUTION et INVOLUTIF – L'anglicisme involution (hérité de la Tradition cosmique) est par étymologie, un mouvement spirale d'enveloppement comme l'évolution est celui de développement. C'est le mode utilisé par les forces cosmiques pour pénétrer la Substance et s'incarner dans les formes de la Matière qu'elles veulent animer. Il n'y a pas de ligne droite dans l'univers phénoménal. La science moderne l'a confirmé largement : le mouvement spiral est universel.

La géométrie symbolique a représenté de diverses façons la coordination de ce double mouvement : par l'hexagramme étoilé (bouclier de David), ou par le caducée d'Hermès ou le taiji taoïste, etc.

Aussi, laissons aux jargons scientistes ces involutions consistant, pour les psychanalystes, en troubles psychologiques de retournement sur soi-même ou, pour les biologistes, en régression d'un organisme à un stade primitif.

Les forces célestes s'enveloppant dans la matière, il est inévitable que celles de cette dernière réagissent selon leurs affinités. L'homme véritable est ainsi capable d'entretenir ce double mouvement de descente et de surrection en un dynamique équilibre. L'hexagramme symbolise cet équilibre cohérent et la puissance supérieure de l'Homme divin-humain, le meilleur bouclier qui soit pour se protéger du déséquilibre et des attaques hostiles.

– JUSTICE UNE AVEC LA CHARITÉ – Traduction paraphrastique de TséDDâQâH, qui n'est pas la bienfaisance au sens ordinaire mais le "bien-faire" : le juste équilibre dynamique entre Clémence et Rigueur.

– MÉTEMSOMATOSE – Souvent, à tort, confondue avec les métempsycoses platonicienne et bouddhique. Il s'agit du changement de corps dans la réincarnation mais sans rétrogradation dans une espèce inférieure : l'homme évolué reste humain. Toutefois, les degrés inférieurs, et plutôt dans le cas d'un fort manque d'évolution, retournent à la strate d'où ils ont été tirés.

– MONADEMONADIQUE – Du grec monados (gén. de monas), "de l'unité". La monade, état supérieur de conscience variable selon le règne et l'espèce, est l'unité divine incarnée. Pour l'homme, l'hébreu l'appelle NéShâMâH ("celle qui a été plantée"), qui est le germe ou noyau supramental, dont on dit KôL NeShâMâH YéSOD BéYâH, « Toute la neshâmâh est fondée sur l'Être ». Elle est donc "unitaire" (YéC’hYDâH d’après Gen. Rabba 14, 9), entièrement composée de divin et, partant, indivisible, incorruptible et immortelle. (voir aussi DEGRÉS, ÉONIEN et SUPRAMENTAL).

– PASSIVITÉ et PASSIVES – Principe féminin essentiel dans la polarité cosmique, la Passivité universelle est la complémentaire et la « coégale » de l'Activité universelle en valeur et en utilité. Ce terme ne doit donc pas être pris au sens d'inertie, encore moins de soumission servile. Il distingue simplement la réceptivité de l'émission, l'enveloppement de la pénétration, la réaction de l'action. Passive peut ainsi désigner la femme à cause de ces capacités toutes particulières de réceptivité, d'intuition, de sensitivité. 

Dans certains contextes, passivité peut aussi distinguer la méditation réflective ou contemplative de l'examen méditatif, qui n'est qu'une activité discursive parmi d'autres : par exemple, repos de passivité.

– PATHÉTISME et PATHÉTISATION – Il ne s'agit pas de pathétisme émotif dans nos écrits. Ce terme vient du verbe grec patéïn, "vibrer en accord", ce qui est le plus haut degré de l'amour ; sens courant "aptitude à ressentir ce qu'autrui ressent". On aimerait pouvoir traduire sans réserve "pathétisme" par compassion, dont la signification étymologique s'adapte parfaitement ; mais l'usage courant en est tellement entaché de sentimentalisme et d'enfantillages que cette version prêterait aujourd'hui à confusion. Depuis peu, certains semblent utiliser empathie (tiré de l'anglais empathy), dans un sens plus ou moins proche.

– PATHOTIQUE – Néologisme des années 1900 entraîné par la spécialisation du mot pathétique. Ce terme résulte des précédents, mais s'applique plus particulièrement aux propriétés de cohésion et de cohérence universelles, ordinairement surnommées "amour" – ce qui serait excellent, si l'on se souvenait des implications euro-chaldaïques du verbe aimer. Exemple : force pathotique. On rencontre parfois Pathotisme pour désigner l'univers kabbaliste de la BRYAH, étape des hypostases où la dualité active-passive est pleinement cohérente.

– PROCÉDANT – "Cause procédante" : qui découle directement et constamment de la Source des sources.

– PROPHÈTE – Calque du grec prophêtês ("interprète d'un dieu, oracle" : pro, "avant", et phê, "dire"), ce nom fut choisi par les Septante pour traduire l'hébreu NaVY‘ (féminin : NéVYAH). Litt. ce dernier qualifie à la fois celui "qui est pénétré" (par l'inspiration cosmique) et celui "qui est entré" (sous-entendu "à l'intérieur de lui-même et des choses"). On devrait donc le rendre par "Initié inspiré" ; le talent de divination oraculeuse étant un aspect totalement secondaire et non obligatoire.

– RARÉFACTIONS – États et univers plus subtils que celui de la Terre.

– RÉCEPTIVITÉ – Voir PASSIVITÉ.

– RESTITUTION – On peut dire aussi RESTAURATION, parce que c'est à la fois le temps (durant lequel) et le processus par quoi l'humanité terrestre est prédite recouvrer toute son originelle qualité, celle de l'Adamité, c'est-à-dire tous les pouvoirs et perfections, donc toutes les prérogatives de l'Adam primordial avant la chute. Ces temps futurs bénis sont nécessairement précédés d'une période difficile et plus ou moins longue de Retour pré-messianiqueThéShOuVâH, et de RachatGhé‘ouLâH, pendant laquelle l'humanité risque de subir plus de tribulations que les Justes n'en souhaiteraient : les difficultés étant en effet proportionnelles aux mauvaises volontés et aux retards évolutifs mesurés sur la balance cosmique. Nous sommes entrés, enfin ! ... dans ce temps de réparation, de souffrance et d'enfantement ; mais, aïe ! aïe ! en même temps. L'époque suivante, celle de la Paix générale reconquise, celle de la restauration du règne de l'Homme véritable, est connue dans les milieux spiritualistes tantôt sous le nom de Restitution, ThiQOuN, tantôt sous celui d'Ère messianique. Que les forces cosmiques et tous nos amis dans l'univers nous aident à franchir la dure étape du passage collectif de la barbarie à la lumière !

– SENSITIVITÉ et SENSITIFS – Reconnu par le dict. Quillet-Flammarion comme « degré d'acuité des nerfs sensoriels », la sensitivité (angl. sensitivity) est pour nous la perception au moyen de l'un ou de plusieurs des sept sens subtils (dit supérieurs) de l'homme évolué. Dans ce registre, un sensitif (angl. sensitive) doit donc montrer plus ou moins quelques capacités variables selon le perfectionnement et l'acuité de ses sens supérieurs : observer et étudier lieux, êtres et choses des mondes cachés, pressentir des idées inconnues ou capter plus ou moins précisément la teneur de recherches, prévoir des événements, etc. On notera que les "Occultistes" du début du xxe siècle ont employé plus souvent "percipient" (angl. de même) pour sensitif et "percipience" pour sensitivité.

– SENTIENTATION – Autre anglicisme des années 1900 : sentient, "sensible", tiré du latin sentiens, "sentant, percevant". Quand nous utilisons ce terme, ce qui est rare, il désigne très précisément l'aptitude à percevoir par l’aura, par le tact aurique et grâce au sens de "clairsentience" qui lui correspond.

– SUBSTRATUM – Support permanent, inné, d'un être ou d'un acte.

– SUFFÈTE – Décalque direct du chald. ShOFêT : on ne voit pas pourquoi ce terme classique devrait être aujourd'hui réservé au magistrat exerçant le pouvoir législatif suprême chez les Carthaginois. Il eut le même usage chez les Hébreux d'abord, puis chez les Phéniciens, ancêtres des Carthaginois. Ordinairement traduit à tort par "Juge", il désignait toujours, à l'origine, un homme ou une femme initiés du plus haut rang dans l'Ordre de la Rectitude.

– SUPRAMENTAL – Degré de la constitution humaine correspondant à la supraconscience (conscience supérieure de la Neshâmâh, âme divine ou esprit). Nous utilisons ce terme afin d'éviter les confusions avec mental ou mentalité ordinaires par lesquels se manifeste l'intellect nervo-psychique. Shri Aurobindo en fit usage avant nous pour désigner le degré de l'Atman (âme divine), identique dans son principe à celui de la Neshâmâh (Voir MONADE).

– SUROMBREMENT – Protection hiérarchique.

– TRADITION CENTRALE – Pour ceux qui s’étonnent, rappelons que c’était dans l’ancien temps une des appellations usuelles de la Kabbale, la métaphysique hébraïque issue de la colonne centrale, la doctrine secrète de Jacob.

– TRADITION ORIGINELLE – Il s’agit de la sainte Doctrine adamique transmise au cours des âges par les Maîtres que la Conscience divine inspire, et voilée sous les symboles et les mythes répandus dans le monde par les grands livres sacrés de l’humanité. Pour l’Occident au moins et dans la pratique courante, il n’y a donc que peu de différence avec la précédente : la véritable Kabbale venant du ciel et par voie orale. En cette période où les érudits furètent un peu partout, en portant des jugements sur tout – hélas ! parfois à tort –, on ne se convaincra jamais assez du caractère secret des clefs indispensables à l’interprétation kabbalistique. Comme elles se transmettent essentiellement de bouche à oreille et que beaucoup d’écrits, rédigés pour l’usage privé de cercles fermés, échappent à l’analyse intellectuelle simple, comment s’étonner lorsque l’historien se plaint de rencontrer de vastes plages vides ? De plus, l’inspiration sacrée se sert de nombreux moyens très antiques, les uns fort anodins, les autres plus mystérieux, et pour l’instant pas scientifiques du tout, que souvent l’homme du commun décrète avec frayeur "magiques" voire "sulfureux" : voyance, clairaudience, écriture automatique, etc. (voir plus haut SENSITIFS).

– TRANSMUTATEUR – Celui qui change une chose en une autre différente d'essence sinon de nature.

– UNIVERSEL QUATERNAIRE DE L'ÊTRE, ou UNIVERSEL QUATERNAIRE et, plus rarement l'UNIVERSEL – Voir YHWH.

– VERBE – Quand ce nom est attribué à une puissance cosmique, il est toujours impersonnel dans la Tradition originelle. Le Verbe est le Son cosmique ou la Voix divine retentissant en phénomènes, de gradation en gradation substantielles par épigenèse. Cette Voix qui, en fin de compte, est la Conscience universelle d'Être, se déploie, pénètre et ordonne toutes choses depuis les plus subtiles raréfactions jusqu'aux plus sourdes densités. Cependant, c'est plus particulièrement dans les profondeurs de la pensée et du "pathétisme" humains qu'elle semble trouver la pleine satisfaction de son désir d'unité. Ce terme est issu de l’hébreu DâBâR (DéVâRYM).

– YHWH – Ces quatre lettres transcrivent celle du Tétragramme biblique (Yod-Hé-Waw-Hé), considéré par les Anciens non comme un mot mais comme un sigle symbolique, formant une synthèse cosmologique abstraite et concrète à la fois.

Pour la haute science en effet, chaque lettre de ce Tétragramme correspond à l'un des quatre univers de la totalité : Y, monde de la Proximité ; H, monde de l'Épanchement ; W, monde de la Formation ; H, monde de l'Action phénoménale.

À cause de cette raison, YHWH n'ayant aucune étymologie connue n'a ni prononciation ni traduction possibles. On le surnomme donc ShêM HaMéPhoRâSh, litt. « Nom lointain », c’est-à-dire hors d’atteinte de notre intelligence. Certains ont tenté d'y retrouver le verbe "être", en supposant que les temps présent, futur et passé y seraient condensés. Mais rien ne permet de s'arrêter à cette opinion. Elle n'a pas plus de solidité que les surnoms Éternel, Être, Universel, Seigneur, etc. sans parler des fameux Jéhovah et Yahvé, pseudo-Zeus carrément hérétiques, par lesquels tant de traductions remplacent le Tétragramme. Il ne faut voir dans la plupart de ces tentatives de traductions qu'une personnification de ce qui, pour la Tradition hébraïque, ne peut l'être, étant impersonnel par essence et universel par nature ; preuve d'une regrettable altération de la Sagesse originelle par les croyances actuelles.

Ainsi pourra-t-on rencontrer Avâyâh ou Hâwayâh (HWYH), métathèse du Tétragramme à la manière rabbinique, qui signifie Être, et d'autrefois Adonaï, rendu tant bien que mal par Seigneur. Nous-mêmes nous employons parfois Avâyâh, à côté de l'Éternel quaternaire de l'Être, ou du Quaternaire de l'Être, ou de l'Universel quaternaire, et souvent de Conscience universelle. Toutefois, il ne s'agit en aucun de ces cas de traduire YHWH.

Face à l'infinitude des Origines, et du fait de l'incapacité de la pensée et de la spiritualité humaines à pénétrer les plus hautes et plus brillantes raréfactions cosmiques, ni le mot Être ni le mot Néant ne peuvent convenir en fin de compte ; mais le second encore bien moins que le premier : le fait que tout reste fermé (SaGOuR) et occulte (Nè°éLâM), quand on se rapproche des Origines, n'impose pas l’absence. L'étudiant se souviendra que toute tentative de représenter ce qui est à l’origine par une image, qu’elle soit mentale ou matérielle, abstraite ou concrète, est vaine et dangereuse. Seul est légitime le culte de l'Intelligence véritable, cette étincelle divine qui l'habite et qui tente de se manifester en lui et par lui.

Chaque fois qu'un surnom, tel que Tout puissantÉternelÊtreUniversel etc., est employé seul, on se gardera par conséquent de toute personnification, malgré les tentations et le mauvais exemple ambiant.

– YY (YéYâ) – Abréviation mise parfois pour YHWH.