C'était un matin de printemps, en Corse, au trecento.
Souple, élancée, d'une réelle élégance en cette faldetta sévère, le surcot de lin bleu indigo des jours de deuil dont elle est caparaçonnée, une jeune fille de quinze ans tout juste monte avec un balancement ondulé de son corps gracile les dernières dalles en gradin donnant accès au vaste abreuvoir rupestre. La gouttière de châtaignier taillé qui l'alimente dérive un peu de l'eau d'un bief empierré en amont, prenant sa source plus loin dans le bouillonnement d'un petit torrent de montagne qu'on entend sans le voir. Le chant de l'eau courant sur le bois module une phrase à la fois monotone et sans cesse nouvelle, qui s'enlace avec les trilles sifflants d'un merle ivre du soleil renaissant.
À l'arrivée de la jeune fille, un torcol farouche, posé sur le sommet d'un ciste rose tout près de là, lance un quin-quin-quin strident et s'envole vivement.
L'atmosphère très claire à cette heure, déjà pénétrée des senteurs à la fois subtiles et fortes du maquis tout en fleurs, permet de voir au-delà des roches de porphyre rouge, les monts rudes et décharnés, encore lissés de neige, qui barrent les lointains...
Chapitre I
Le "Magone
Chapitre II
Bonne justice en vérité !
Chapitre III
La prétentaine
Chapitre IV
Vers une vie nouvelle
Chapitre V
La quenouille
Chapitre VI
Bourrasques
Chapitre VII
Lorsque les sages se rencontrent
Epilogue
(Ouvrage achevé et actuellement disponible pour être édité)
Leur histoire exaltante, Raphaël et Anna nous l'avait racontée naguère de vive voix, et fait voir au cours d'un long voyage à prix d'or près de la "Stèle orientale des Sons". Elle nous avait tant frappés d'étonnement, tellement enthousiasmés, qu'elle resta depuis toujours gravée dans nos âmes, aussi présente à nos sens que si nous la revivions aujourd'hui..
En voici la narration sans fard, s'ouvrant à l'instant même.
Le soleil darde déjà haut sur la montagne.
Quelques nuages blancs s'écoulent entre deux pics en une longue cataracte. Un temps exceptionnel par cette belle et chaude journée d'août après les pluies incessantes de juillet. Seuls les battements métalliques d'un rotor d'hélicoptère se répercutant de roche en roche, et quelques grincements de roues des télécabines de la vallée Blanche, viennent troubler le silence.
Un large virage, queue en l'air, et l'Alouette file vers le nord-est...
>Chapitre I
Le grand pilier
Chapitre II
Du côté de l'orient
Chapitre III
Épreuves
Chapitre IV
Dans le temple supérieur
Chapitre V
Vers la cité haute
Chapitre VI
Les feux de l'opale
Chapitre VII
La mission
Chapitre VIII
Vers les étoiles
Chapitre IX
Enfin nous arrivons !
Chapitre X
Découverte dans la glace
Chapitre XI
Les deux sœurs
Chapitre XII
La sphère d'argent